Vous l’attendiez tous, la voici enfin : la première newsletter depuis notre départ !!
Savourez-la parce que la prochaine sera 3 semaines environ…
Bonne lecture.
Bonne semaine,
De Trabzon, Turquie.
L’équipe EAGL
Chers tous,
Famille et amis, Nous voilà enfin arrivés à Trabzon, en Turquie, pour notre première mission et nous prenons enfin du temps pour vous écrire et vous donnez de nos nouvelles, comme promis. Vous avez sans doute trouvé le temps long, mais il est vrai que lors de nos journées de route en side-car, nous n’avions pas le temps et rarement la connexion pour vous écrire. |
Reprenons depuis le début, à savoir le jour de notre départ à Paris, aux Missions Etrangères de Paris (MEP).
Nous sommes le Dimanche 3 septembre, il est 16h environ.
La messe est terminée. L’homélie de l’Abbey Seguin nous a bouleversée et les chants de la chorale si bien animée par notre ami Gaëtan, accompagné du chœur des MEP, nous ont transporté au ciel. Il est temps maintenant de se diriger vers le coin des martyrs, d’où les missionnaires des MEP reçoivent leur bénédiction et prennent connaissance de leur lieu de mission pour la toute première fois.
Pour nous, c’est différent, mais ce lieu est marqué d’un sens immense et vient donner une profondeur et une solennité à cet envoi que nous attendons/préparons depuis deux ans maintenant. Ceux qui étaient présent s’en rappelleront. Écrire ces quelques mots nous donne encore des frissons aujourd’hui, trois semaines après, et ça durera surement toute notre vie.
Une fois la bénédiction du père Bernard, père MEP, donnée, il est temps pour nous de dire au revoir à nos proches, famille et amis, et à notre cher ami Grégoire, qui a eu le courage d’assister à notre envoi. Cette tâche n’est pas évidente du tout et les larmes, signe de la grâce de l’esprit saint, nous viennent, ainsi qu’à certains proches présents.
Nous sommes le Dimanche 3 septembre, il est 16h environ.
La messe est terminée. L’homélie de l’Abbey Seguin nous a bouleversée et les chants de la chorale si bien animée par notre ami Gaëtan, accompagné du chœur des MEP, nous ont transporté au ciel. Il est temps maintenant de se diriger vers le coin des martyrs, d’où les missionnaires des MEP reçoivent leur bénédiction et prennent connaissance de leur lieu de mission pour la toute première fois.
Pour nous, c’est différent, mais ce lieu est marqué d’un sens immense et vient donner une profondeur et une solennité à cet envoi que nous attendons/préparons depuis deux ans maintenant. Ceux qui étaient présent s’en rappelleront. Écrire ces quelques mots nous donne encore des frissons aujourd’hui, trois semaines après, et ça durera surement toute notre vie.
Une fois la bénédiction du père Bernard, père MEP, donnée, il est temps pour nous de dire au revoir à nos proches, famille et amis, et à notre cher ami Grégoire, qui a eu le courage d’assister à notre envoi. Cette tâche n’est pas évidente du tout et les larmes, signe de la grâce de l’esprit saint, nous viennent, ainsi qu’à certains proches présents.
Après avoir fait le tour d’adieu, nous chevauchons nos montures à trois roues, nous enfilons nos équipements, mettons les gaz,, pour finalement enclencher la première vitesse et lâcher l’embrayage. Nos proches nous suivent, et courent même derrière nous, tentant de repousser l’instant où nous disparaitrons de leur champ de vision pour une durée d’au moins un an.
Nous sortons de l’enceinte du grand jardin des MEP et, escortés de nos amis et frères motards, qui ont fait Compiègne – Paris avec nous plus tôt dans la matinée, nous prenons la direction de la Porte de Montrouge. Trente minutes plus tard, nos amis nous quittent. Nous serrons une dernière fois nos grands frères dans nos bras, ainsi qu’Augustin que nous retrouverons deux semaines plus tard, à Istanbul. *
(En effet, nous n’avons pas voulu faire d’annonce officielle à ce sujet mais Augustin est resté deux semaines en France après le départ de Baptiste et Niels, dans le but d’avoir son permis moto, qu’il a manqué une première fois, mais qu'il a validé depuis !!! )
Nous voici donc, Baptiste et Niels, sur nos side-car, livrés à nous même, au milieu de l’île de France, direction Fontainebleau, à moins de 100km de Paris. Non sans peine, et après de longues minutes, nous parvenons enfin à trouver la bonne voie qui nous mènera vers Fontainebleau. Pour Niels, ce sont encore les premiers kilomètres mais il parvient à suivre la cadence de Baptiste, qui a déjà 2000km d’expérience.
La nuit tombe et nous décidons de prendre une sortie. Nous nous arrêtons, comme guidés par la Providence, au pied d’un portail grand ouvert dont le mur est placardé d’un petit panneau : Maison du Diocèse de Meaux. Il n’y a pas à réfléchir trop longtemps. Nous allons sonner et sommes accueillis par Claude, motard, et sa femme, qui nous ouvrent la grande maison où deux lits nous attendent.
Mine de rien, ces derniers jours ont été très fatigant pour nous. Entre le stress des derniers préparatifs, la soirée que nous avons passée avec nos amis vendredi soir, le rangement et les adieux, nous sommes rincés. Nous ne faisons pas de vieux os et fonçons au lit après un diner délicatement concocté par Armelle, la maman de Baptiste, sans oublier les complies que nous prierons tous les soirs.
Le lendemain matin, Claude nous réveille pour nous prévenir que le pneu arrière du side-car vert (à qui on doit absolument trouver un nom !), est à plat. Les emmerdes commencent déjà… Plus tard dans la matinée nous voilà donc parti chez l’ami de Claude qui va nous réparer la chambre à air que nous avions percée en tentant de la remettre à la main, ce qui est chose délicate, surtout pour des bleus comme nous. […]
Nous sortons de l’enceinte du grand jardin des MEP et, escortés de nos amis et frères motards, qui ont fait Compiègne – Paris avec nous plus tôt dans la matinée, nous prenons la direction de la Porte de Montrouge. Trente minutes plus tard, nos amis nous quittent. Nous serrons une dernière fois nos grands frères dans nos bras, ainsi qu’Augustin que nous retrouverons deux semaines plus tard, à Istanbul. *
(En effet, nous n’avons pas voulu faire d’annonce officielle à ce sujet mais Augustin est resté deux semaines en France après le départ de Baptiste et Niels, dans le but d’avoir son permis moto, qu’il a manqué une première fois, mais qu'il a validé depuis !!! )
Nous voici donc, Baptiste et Niels, sur nos side-car, livrés à nous même, au milieu de l’île de France, direction Fontainebleau, à moins de 100km de Paris. Non sans peine, et après de longues minutes, nous parvenons enfin à trouver la bonne voie qui nous mènera vers Fontainebleau. Pour Niels, ce sont encore les premiers kilomètres mais il parvient à suivre la cadence de Baptiste, qui a déjà 2000km d’expérience.
La nuit tombe et nous décidons de prendre une sortie. Nous nous arrêtons, comme guidés par la Providence, au pied d’un portail grand ouvert dont le mur est placardé d’un petit panneau : Maison du Diocèse de Meaux. Il n’y a pas à réfléchir trop longtemps. Nous allons sonner et sommes accueillis par Claude, motard, et sa femme, qui nous ouvrent la grande maison où deux lits nous attendent.
Mine de rien, ces derniers jours ont été très fatigant pour nous. Entre le stress des derniers préparatifs, la soirée que nous avons passée avec nos amis vendredi soir, le rangement et les adieux, nous sommes rincés. Nous ne faisons pas de vieux os et fonçons au lit après un diner délicatement concocté par Armelle, la maman de Baptiste, sans oublier les complies que nous prierons tous les soirs.
Le lendemain matin, Claude nous réveille pour nous prévenir que le pneu arrière du side-car vert (à qui on doit absolument trouver un nom !), est à plat. Les emmerdes commencent déjà… Plus tard dans la matinée nous voilà donc parti chez l’ami de Claude qui va nous réparer la chambre à air que nous avions percée en tentant de la remettre à la main, ce qui est chose délicate, surtout pour des bleus comme nous. […]
Claude et sa moto. La première personne que la Providence mettra sur notre route.
Pour la suite des évènements, nous allons devoir restés beaucoup plus flou par soucis de temps.
Les journées qui suivirent furent tellement denses qu’un simple mail ne suffirait jamais pour vous les retranscrire.
Mais rassurez vous un livre sera édité à notre retour pour lire toutes nos péripéties,
avec des histoires des plus incroyable et des détails des plus croustillants.
Les journées qui suivirent furent tellement denses qu’un simple mail ne suffirait jamais pour vous les retranscrire.
Mais rassurez vous un livre sera édité à notre retour pour lire toutes nos péripéties,
avec des histoires des plus incroyable et des détails des plus croustillants.
Vendredi 15 septembre : Accueil incroyable en Macédoine dans le monastère orthodoxe de Saint Jean-Baptiste, où nous restons presque 24h. Découverte du rite orthodoxe, de la chapelle splendide et des voix qui y résonnent. Discussions très intéressantes avec le frère Anatole avec qui nous nous lions d’amitié et qui attend notre prochaine visite avec impatience (Macéodoine)
Le soir même, peu avant la frontière avec la Grèce, nous remarquons un grand feu au bord de la route. Fatigués par une longue journée de route, nous nous arrêtons, intrigués.
Nous passerons la soirée avec une famille de Tsiganes. Cette soirée est incroyable : nous chantons, dansons, rions, donnons / échangeons bracelets, chapelet et ceinture. Moment extraordinaire, malgré une communication très difficile.
Nous passerons la soirée avec une famille de Tsiganes. Cette soirée est incroyable : nous chantons, dansons, rions, donnons / échangeons bracelets, chapelet et ceinture. Moment extraordinaire, malgré une communication très difficile.
Lundi 18 septembre : Entrée en Grèce puis en Turquie direction Istanbul pour retrouver Augustin, qui commençait à nous manquer. L’équipe est au complet. Soirée très originale à Istanbul avec, dans un premier temps, une artiste roumaine qui dessinera nos portraits puis un groupe d’amis turcs qui nous offrira l’hôtel et le parking. Plus tôt dans la journée, deuxième incident du voyage. Niels a tapé violemment un chien qui s’est glissé sous son guidon alors qu'il roulait à vive allure. Ça aurait pu très mal se terminer pour lui (Niels) et son side-car. Plus de peur que de mal. Pas de nouvelle du chien…
Depuis vendredi soir, nous sommes donc à Trabzon, dans le grand bâtiment qu'occupe seul le père Patrice.
Très vite, il nous fait la visite des lieux pour nous présenter tout le travail qui nous attend ici ! Il y a beaucoup du boulot, comme prévu, tant mieux.
Nous sommes très impressionnés par le courage de ce jésuite face aux menaces et à la tension qui règne ici.
Voici d'ailleurs un lien où vous pouvez écouter une interview du père il y a 3 ans.
http://fr.radiovaticana.va/news/2014/12/03/le_té,moignage_dun_jésuite_français,_seul_prêtre_à_trébizonde_en_turquie/1113384
Dimanche nous avons assisté à la messe dominicale en Turc avec la douzaine de fidèles présents, composée de 5 étudiants africains, 1 étudiant vénézuélien, 4 femmes géorgiennes, un couple de retraités turcs et un jeune homme qui se prépare au baptême, avec un autre étudiant. Gros déjeuner tous ensemble, dans la joie.
Nous avons également bien commencer les chantiers ici : construction d'un mur , ramonage de cheminée, mise en place du poêle pour l'hiver qui arrive vite ici, jardinage, cueillette des figues pour en faire de la confiture, etc.
Plein de tâches que les douleurs de dos du père et l’âge empêche de faire.
Très vite, il nous fait la visite des lieux pour nous présenter tout le travail qui nous attend ici ! Il y a beaucoup du boulot, comme prévu, tant mieux.
Nous sommes très impressionnés par le courage de ce jésuite face aux menaces et à la tension qui règne ici.
Voici d'ailleurs un lien où vous pouvez écouter une interview du père il y a 3 ans.
http://fr.radiovaticana.va/news/2014/12/03/le_té,moignage_dun_jésuite_français,_seul_prêtre_à_trébizonde_en_turquie/1113384
Dimanche nous avons assisté à la messe dominicale en Turc avec la douzaine de fidèles présents, composée de 5 étudiants africains, 1 étudiant vénézuélien, 4 femmes géorgiennes, un couple de retraités turcs et un jeune homme qui se prépare au baptême, avec un autre étudiant. Gros déjeuner tous ensemble, dans la joie.
Nous avons également bien commencer les chantiers ici : construction d'un mur , ramonage de cheminée, mise en place du poêle pour l'hiver qui arrive vite ici, jardinage, cueillette des figues pour en faire de la confiture, etc.
Plein de tâches que les douleurs de dos du père et l’âge empêche de faire.